– Bifff, au jour… la nuit (13) : mardi 21 avril 2009

Le Bifff, 27ème édition, c’est fini ! La soirée de clôture de ce mardi s’est déroulée fantastiquement et il planait comme un léger sentiment de satisfaction pour beaucoup d’entre nous, contents de l’avoir fait et heureux aussi de retrouver dans les prochains jours un mode de vie un peu plus normal.

On ne cessera de le répéter, toutes les bonnes choses ont une fin et ce cru 2009 nous aura une fois de plus permis de découvrir quelques films intéressants. Et qui dit clôture, dit bilan, chiffres, nominations, remises de prix et verre(s) de l’amitié.

Je m’étais préparée mon petit palmarès dans la tête, au fil des visionnements et selon quelques critères :

Dying Breed de Jody Dwyer : meilleur survival qui fini mal

The Chaser de Hong-Jin Na : meilleur thriller et surtout meilleur premier film

Grace de Paul Solet : pour son scénario original et réaliste

Stoic de Uwe Boll : de loin le film le plus dérangeant.

The Last house on the left de Dennis Iliadis : pour son côté horreur.

Let the right one in de Tomas Alfredson : pour son côté esthétique.

Le verdict officiel, fort attendu, fut annoncé devant une salle comble :

Corbeau d’or : «Let the right one in » de Tomas Alfredson

Corbeau d’argent : «Last house on the left » de Dennis Iliadis + mention spéciale « Sexykiller »

Pégase (prix des abonnés) : «Sexykiller» de Miguel Marti

Méliès d’argent «Sauna » de + mention spéciale « Sexykiller » de Miguel Marti

7è orbite : « Dream » de Kim Ki-duk + mention spéciale « 8th Wonderland » de Nicolas Alberny & Jean Mach

Meilleur thriller : « The Chaser » de Hong-jin Na + mention spéciale « Red » de Lucky McKee

J’avoue être très étonnée de voir le film « Sexykiller » être récompensé trois fois, surtout en tant que prix des abonnés. Je pense que ce film ne brillait ni par sa qualité, ni par son originalité. Juste un petit film, pas désagréable à regarder mais sans plus.

Je ne m’explique pas non plus l’absence du film « Grace » à cette remise de prix et la mention spéciale à « Red » me pose question.

Bref, un peu déçue mais pas abattue… ce n’est qu’une remise de prix que diable.

Et puis, la soirée ne faisait que commencer puisqu’il nous restait encore un tout dernier film à voir, « State of Play » de Kevin McDonald, en première belge pour clôturer ce Festival.

« State of play » est à la base une mini série télé britannique (6 épisodes) réalisée en 2003 et d’excellente qualité (ruez-vous dessus si vous ne l’avez pas encore vue) qui débute sur la mort d’une jeune femme et d’un adolescent, tous deux décédés le même jour et qui n’auraient à priori rien en commun. La disparition de la femme révèle une histoire d’adultère impliquant un homme politique. Des journalistes se mettent à collecter de nombreux indices qui vont mettre à jour un complot insoupçonné.

Je ne sais pas si c’est l’overdose de films depuis 13 jours, le manque de sommeil, la contrariété du palmarès ou tout simplement les 133 minutes de cette ultime projection, mais ce « State of play » version américaine m’a lassé. Je connaissais une bonne partie de l’histoire, ayant entamé la série peu de temps avant le début du Festival et les quelques modifications apportées pour cette adaptation m’ont déplu. Il faut savoir qu’à la base, la série est complexe et les 6 épisodes de 50 minutes permettent de poser convenablement les bases de cette intrigue qui oscille entre le milieu politique et celui du journalisme. Transposer celle-ci en un seul morceau a pour résultat une histoire dense à la limite du trop plein et les raccourcis inévitables dans ce genre d’entreprise effacent pas mal de seconds rôles qui donnaient toute sa qualité à la série télé… une désagréable sensation d’être passé de la retenue britannique au char d’assaut américain.

Cependant, je pense que quelqu’un qui n’a pas vu la série télé appréciera ce film qui est tout de même de très bonne facture, « State of play » ayant été réalisé par Kevin McDonald, auteur du surprenant « The Last King of Scotland » ce qui est un gage certain de qualité.

Après cette projection, il ne restait plus qu’à se prendre un dernier verre de l’amitié, qui aura effacé toutes mes contrariétés de la soirée.

Voilà, le Bifff 2009, c’est vraiment fini et en ce lendemain de veille, on ne peut que souhaiter lui souhaiter une bonne continuation…

Brigitte Segers

nb: Si vous avez apprécié ces quelques chroniques et que vous avez envie de lire celles des années précédentes, c’est ici.

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Un commentaire pour – Bifff, au jour… la nuit (13) : mardi 21 avril 2009

  1. Bardaf dit :

    Rendez-nous Jean Paul !

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