La mise en valeur de notre patrimoine dans sa déclinaison « Compositeurs belges depuis 1830 » n’est pas fixe et s’est enrichie ce mois-ci d’une nouvelle production que nous devons au label « Hypérion ». Celui-ci nous propose un programme dédié au compositeur anversois Lodewijck Mortelmans.
Lodewijck Mortelmans est né à Anvers en 1868. Elevé dans un milieu cultivé, il se tourne très vite vers la musique et suit le cursus traditionnel en vigueur à l’époque. Dès 1887 il est reconnu à part entière et obtient le « prix de Rome » deux ans plus tard après une formation poussée auprès du compositeur Peter Benoît. On le reconnaît essentiellement comme le compositeur flamand qui a permis progressivement l’évolution du langage musicale du style romantique vers l’impressionisme.
C’est dans la nature du plat pays qu’il trouvait ses sources d’inspiration lors de ballades qu’il affectionnait particulièrement.
Excellent dans le domaine vocal accompagné, L. Mortelmans laisse un répertoire varié au sein duquel on se laisse séduire par le charme et la grâce de la ligne mélodique et, si la figure dominant en cette seconde moitié du 19ème siècle était Peter Benoît (je consacrerai un post à cette figure marquante prochainement), Mortelmans réussit à redonner un nouveau souffle à l’écriture orchestrale.
Le programme proposé sur le compact dont il est question ici nous emmène dans l’univers symphonique du compositeur. Pour le décrire, je laisse la parole au compositeur lui-même qui dans la notice d’un festival qui lui était dédié en 1899, écrivait ceci: « je n’ai en aucune façon pensé à décrire des situations spécifiques. La musique ne peut exprimer que des sentiments et des atmosphères: elle parle le langage de l’inexplicable et ses moyens d’expressions ne commencent que là où s’arrêtent ceux des autres branches artistiques ».
Philippe Cantaert
Il est mort quand ?