It might get loud est une rencontre entre trois guitaristes réputés dans le monde du rock. Trois générations, trois visions différentes de la guitare électrique.
The Edge, guitariste du groupe U2, conçoit son rack à 3000 effets comme un cerveau capable de transcrire les images et les paysages peints par son imagination.
Pour Jack White, guitariste du groupe The White Stripes, la technologie détruit l’émotion et la vérité, les possibilités n’aident en rien la créativité.
Sa démarche consiste à tirer le meilleur possible d’un mauvais instrument, en plastique, désaccordé ou au manche vrillé, afin de booster son inspiration et ainsi laisser une grande place à la spontanéité organique du son, qui ne peut en aucun cas surgir selon lui avec un instrument de qualité ou facile à jouer.
Jimmy Page, qui fut jadis guitariste du légendaire groupe Led Zeppelin, nous parle des qualités tactiles et expressives que procure la guitare électrique, rendues possibles grâce à l’amplification. Le mouvement… le clair et l’obscur… le murmure et le tonnerre…
Chacun dans ce film exprime à sa façon ce qui le fascine, l’émeut, le passionne dans l’utilisation de son instrument.
The Edge relate ses débuts à Dublin, l’économie croulante, la violence. J. White creuse et retrouve les racines du blues, Jimmy Page relate le Skiffle en tant que mère nourricière du rock.
Commentées par nos trois musiciens avec anecdotes et impressions à l’appui, un tas d’archives nous montrent des séquences avec Led Zeppelin, The White Stripes, U2 ou d’autres formations auxquelles ils ont participé.
Pas besoin d’être fan de l’un ou l’autre de nos trois acolytes pour apprécier ce film, il raconte une histoire… ou plutôt trois histoires, trois destinées qui dans les faits ne se sont pas recoupées mais qui partent d’une même passion partagée, d’un même amour de l’instrument.
Il offre trois réponses différentes données aux questions de l’intuition, de la composition, de la créativité et de l’inspiration.
Eddy Maes
Le blog de la médiathèque de Bruxelles-Centre 